Quatre fois trois huître et deux quatorze...

Avant de commencer, j’ai une question qui me taraude depuis plusieurs jours à soumettre à votre expertise :

1. Est ce que vous pensez que les gens qui ont une adresse mail du genre : bernardlegrand2478@gmail.com ont testé, au moment de créer leur adresse, les 2477 autres possibilités, pour être sûrs, avant ?...

* Et je présente mes excuses à Bernard Legrand, dit "2478", qui aura désormais, par la publication de son adresse email ici, la joie de recevoir des centaines de spams depuis le Bangladesh, où le blog est très suivi, apparemment ; mais le français pas bien maîtrisé (mais saluons l’effort, tout de même) vu les dizaines de commentaires automatiques que je suis obligé d’effacer régulièrement...

Sinon, en question déjà entendue j’ai :

"Mais d’où vient ce goût iodé dans vos cidres ?"

Une tentative d’explication, absolument certifiée "OGM" :

Qui a dit : "Tiens v’la encore une dérive du progrès" ?
Moi ? Alors ça, tu vois, ça m’étonnerait, parce que moi, le progrès incontrôlé, la science, tout ça, j’adore, en bloc, vraiment j’adore, quoi.... J’ai peut-être une légère préférence pour les OGM et les manipulations génétiques, mais...

Et puis il faut vivre avec son temps, regardez, tous les goélands sont numériques maintenant. Le goéland argentique, on trouve même plus de pelloche’ à mettre dedans, et y’a plus moyen de le faire développer non plus.

On a depuis quelques années maintenant notre cuvée "Aod" , cidre extra-sec, qui accompagne bien les poissons fruits de mer, crustacés, et les huîtres bien sûr...

Donc, pour être autonome, et comme il n’y avait pas de raisons que seul les lichens et le Kombucha soient une symbiose ; les scientifiques ont planché (car comme dit Patrick T. : "un scientifique, tu le laisses sans missions pendant 5mn ; c’est conneries sur conneries") et nous ont inventé un concept révolutionnaire : l’huître hors-sol. (Enfin "hors-mer" pour le coup).

Le principe est de s’appuyer sur le métabolisme du système racinaire de l’arbre, pour faire pousser des huîtres à l’air libre.

Plus de contraintes de marées, et toutes ces choses du passé...
Bon le seul truc c’est qu’il faut arroser les arbres à l’eau salée deux fois par jour, mais bon, sinon ça à l’air de bien marcher ; on a déjà les coquilles. Pour les huîtres pleines, les scientifiques disent qu’il faudra attendre encore un peu, et surtout ne pas en manger les jours en "i", sinon, elles risquent d’être pommeuses...

On essaiera de vous en faire goûter à Noël si l’essai est transformé. (p..., 53-10 !...Ça fait plaisir quand même !... Pardon, je pensais à un autre truc...).

Allez, éteignez vos écrans, regardez l’heure des marées, filez jusqu’à la grève avec un couteau à huîtres, du citron, et une bouteille de blanc (je n’ai plus d’Aod en ce moment !!! Pour l’été, promis !) et régalez-vous.

* La vérité dans cette histoire, c’est que les goélands sont toujours argentés (j’ai vérifié avant-hier soir dans les premières rafales du coup de vent entre Trez-Bihan et le Guern) j’y ai même vu un joli Fou de Bassan de passage.

Les protections que nous avons installées cet hiver sur les troncs des pommiers et poiriers sont effectivement, vous l’aviez deviné d’anciennes poches à huîtres, qui après une quinzaine d’années de bons et loyaux services quelque part en rade de Brest (merci !), et quelques opérations de découpe plus tard, vont entamer leur seconde carrière dans nos vergers, et rabattre un peu le caquet des chevreuils qui trainent dans le coin.