...
Oui, alors, bon, j’ai décidé de commencer par trois points de suspension, pour éviter de commencer par un truc du genre :"Ça y est, la récolté a débuté...gnagnagna"...
- Parce que ça m’énerve
- Parce que faire le "ç" majuscule c’est super re-lou, je ne me rappelle jamais du raccourci clavier, qui est pourtant marqué au Posca sur le bas de mon écran (avec le "À", le "É" et le "È"...) Pour info, après un énième vérification, respectivement les raccourcis sont : alt+128, alt+183, alt+144, alt+212. Tiens et si on fait alt+147, pour voir ? : ô . Ah, ok...
Enfin bon, je ne suis pas venu vous parler de raccourcis, sinon, je vous aurais dit que pour aller de Kerferman à Kerguiridic, le mieux était quand même de passer par le chemin de la fontaine.... En prévoyant une bonne paire de cuissardes (sauf l’été... , du 22 juillet au 3 aout, des bottes assez hautes suffiront... (enfin, en année sèche, bien sûr)...)...
Le ramassage des pommes a débuté depuis une quinzaine de jours chez nous. D’abords avec les pommes à couteau, toujours les plus précoces, qui serviront pour la fabrication du jus de pommes, puis les premières de notre cinquantaine de variétés différentes.
Un double constat pour cette saison :
- Après plusieurs années de saisons "en avance", où on ramassait les fruits avec 15 jours ou 3 semaines d’avance sur le calendrier "classique", cette année, la maturité n’est pas aussi avancée, et on retombe sur des dates de récoltes plus connues.
- En volume, nous sommes sur un (très) petite année. La faute à plusieurs facteurs conjugués : une alternance très forte (2020 aura été une année de forte production, le verger se "repose" cette année), quelques gelées printanières qui ont porté préjudice aux premières floraisons (fin avril) (c’est classe "qui ont porté préjudice", alors que j’aurais pu dire "qui ont niqué toutes les fleurs"), et surtout un printemps (souviens-toi, le mois de mai dernier) frais, pluvieux, venté, qu’on hésitera pas à qualifier par le terme "pourri", qui n’a pas facilité la pollinisation des quelques-uns de nos vergers qui présentaient quand même une belle floraison.
Dangereux ou risqué ?
Voici un petit texte que j’ai un peu adapté (j’aurais pu vous dire que c’était moi qui l’avais écrit tout seul, avec mon petit stylo, mais vous auriez rigolé).
"La question de la sécurité ne peut faire l’économie d’une fragmentation en deux notions dissociables et complémentaires. D’une part, le danger qui pourrait se caractériser par tout élément ou comportement menaçant objectivement l’intégrité de l’individu, d’autre part, le risque qui serait en fait l’identification, voire la représentation de tout danger potentiel pouvant affecter le ramasseur de pommes. Si la connaissance des dangers oblige le cidrier, chef de ramassage à la mise en place de situations les éradiquant totalement, en revanche la prise en considération des risques engendre, le plus souvent, une évaluation et/ou une projection imaginaire de ce qui ne devrait pas arriver."
Et c’est vrai, qu’on est d’accord, hein, c’est limpide et j’irais même jusqu’à dire : "Mais oui, carrément !!!... Ça fait 40 ans que je dis ça, moi !!!".
La notion étant assimilée, passons maintenant à un petit exercice :
Examinez les photos ci-dessus et dites-moi si la situation proposée est :
- Dangereuse ?
- Risquée ?
- Complètement débile ?
- Les trois ?...
Je n’ose pas vous montrer la réponse en photo, mais disons que pour un ramasseur (pas celui de la photo...) la réponse est rouge, plutôt gonflée, et démange pas mal...
Deuxième exercice :
Si si, regarde, là, parmi les pommes !...
Où ça ??!
Ah, oui, ok !...
Alors, dangereux ou risqué, le ramassage ?
Bilan
Quel est l’intérêt de cet article, quelles conclusions peut-on en tirer ?
Aucunes !
Mais c’était juste pour dire qu’en cette année de (très) faible production pour nous, on se mettait en quatre pour ne pas perdre une seule pomme !
À bientôt ! (et allez, encore un alt+183 !!!) Si on ne s’est pas fait charger par des vipères ou piquer par des sangliers d’ici là !
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