Vous l’attendiez tous, bien sûr, elle arrive, la voilà, demain (ou aujourd’hui) jeudi 2 février, c’est la journée mondiale des Zones Humides qui pointe le bout de son nez ; bien calée à mi-cheval (oui oui "mi-cheval"... Ben déjà, parce que ça donne un côté équin à "mi-chemin", et puis du coup, ça évite de faire la route à pied...) entre la journée mondiale des lépreux (29 janvier) et la journée mondiale du Nutella (5 février)...
C’est là qu’on se rend compte qu’il y a "journée mondiale" et "journée mondiale"...
Revenons à nos moutons de prés salés :
Alors, dans notre secteur, ces zones humides on les retrouve principalement le long de la rivière de l’Aber, qui passe juste en bas des coteaux sur lesquels sont accrochés nos vergers et la cidrerie. "Fleur de l’Aber", c’est d’ailleurs le nom d’une de nos trois cuvées de cidre.
La rivière se jette 2 ou 3 km plus bas à la plage de l’Aber, en formant... un aber (le nom de l’aber, c’est l’ "Aber" ??... et ben dis donc, ça va, ils se sont pas trop foulés, les mecs !...). Sans être sous l’influence des marées à notre niveau de l’estuaire, il ne reste quand même plus qu’une dizaine de mètres de dénivelée à la rivière pour atteindre la baie de Douarnenez, alors par temps de pluie, en cas de crue conjuguée à une marée haute par exemple, on ressent jusqu’ici que l’eau a du mal à déguerpir (et ben,... "chiper" la semaine dernière, "déguerpir" aujourd’hui... vivement la semaine prochaine...)
Les prairies de bord de rivière sont donc régulièrement inondées en hiver et restent fraîches et humides toute l’année. La végétation est typique : joncs, iris, saules, aulnes ("ar Vern" en breton, tiens tiens, comme dans "Rozavern"...) etc. En etudiant un peu la toponymie, on se rend compte que beaucoup de noms de lieux y font reference.
Comme ces prairies ne seront jamais exploitables en vergers, l’humidité y étant vraiment trop importante , (elles supporteraient tout au plus un patûrage extensif l’été) nous avons décidé de les préserver en tant que telles.
Outre le formidable réservoir de biodiversité qu’elles abritent, les zones humides sont aussi des filtres naturels, qui absorbent et freinent les eaux de ruissellement et les épurent naturellement. C’est vachement bien fait quand même, non ?
Chez nous, par exemple les zones humides que l’on s’est engagé à préserver représentent presque 3 Ha ; ce qui équivaudrait en surface filtrante à environ 1 500 000 filtres à café n°4.
Le refuge que représente ces prairies pour toutes sortes d’espèces animales comme végétales en fait un lieu idéal d’observation de la nature, où il est agréable de se promener, d’observer et où l’on peut faire beaucoup de rencontres (liste non-exhaustive) :
Une drôle de bestiole :
...qui deviendra, à priori, celle-ci une fois adulte :
pas spécialement une habitante réputée " de zone humide", mais trouvée sur place quand même :
Pour approfondir, beaucoup de sites existent avec énormément d’informations, souvent très pointues (oui, beaucoup plus que les nôtres...) sur le sujet, voici quelques liens :
Zones Humides (office national de l’eau et milieux aquatiques)
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